L'ICV pour soigner l'anxiété, le trauma et l'attachement !
01/02/2021

Pierre LARCHERON
Il ne suffit pas de parler d’un événement douloureux pour se sentir mieux ou soulagé…
L’ICV est une thérapie psychocorporelle créée par Peggy Pace, psychologue américaine. Elle s’appuie sur des recherches en neurosciences qui portent sur l’anxiété, le trauma mais aussi sur l’attachement. Ces recherches démontrent qu’il ne suffit pas de parler d’un événement douloureux, pour se sentir mieux ou soulagé. En réalité, il faut que notre cerveau ait intégré que l’événement est bel et bien terminé et qu’il appartient désormais au passé.
En effet, quand un souvenir est trop difficile, il n’est pas vécu comme étant passé, ce qui lui permet d’influencer nos comportements et réactions dans le présent, la plupart du temps de façon inconsciente et inappropriée. Si ce souvenir est réactivé, par une situation, un lieu, une personne ou un objet, le patient va revivre la scène avec la même intensité émotionnelle que lors de l’événement. Par conséquent, le risque majeur est qu’il soit à nouveau traumatiser.
En comparaison aux thérapies centrées sur la parole, l’ICV permet donc de faire le lien entre le corps et l’esprit, en aidant le patient à sentir dans son corps que l’événement traumatique est fini. Par conséquent, le patient n’a plus de réactions ou sensations corporelles (ex : avoir la boule au ventre), de manière durable, à l’évocation du souvenir. Il s’agit ici de notre propre capacité à « s’auto-guérir », qu’on nomme également l’intégration neuronale.
Pour y parvenir, le patient doit réaliser une liste de souvenirs chronologiques. L’objectif est de modifier ou créer de nouvelles connexions neuronales, par imagerie mentale (c’est une technique qui consiste à se représenter mentalement un lieu, une personne, une action ou même un objet), grâce à la répétition de la liste de souvenirs. Il existe différents protocoles selon la situation du patient et les difficultés qu’il rencontre actuellement dans sa vie.
Pour conclure, l’ICV est une approche qui facilite un soulagement « rapide » car elle permet au patient de ressentir un sentiment de sécurité interne, de bien être mais aussi, de mieux réguler ses émotions au quotidien. Ainsi, elle est conseillée pour le traitement des traumas, des troubles dissociatifs, de l’anxiété, de l’attachement, mais pas uniquement… A propos de la prise en charge, les séances durent une heure et sont hebdomadaires ou bimensuelles.
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